Quand on partait sur les chemins...


J'ai croisé cette année sur ma route un nombre étonnant d'arc-en-ciel. Parfois tronqués, parfois hésitants, mais toujours étonnants. Cette décomposition soudaine et majestueuse de quelque chose auquel on ne réfléchie pas. La lumière est évidente bien sur. Et soudain elle s'éclate, comme ça, au détour d'une averse. 

Ce jour là, je ne suis pas partie avec eux. Je les ais déposés à la gare, j'ai attendu sur le quai en observant à travers la vitre sale leurs visages réjouis. J'ai confié à leur père un panier remplis de surprises et d'un solide pic-nic. Puis je suis rentrée, mon tout petit dans les bras, dans le silence de cette maison à vider bientôt. 

Ils sont revenus à une heure du matin. Derrière lui, ils dormaient sur la banquette, vautrés dans un position rendu inconfortable par le siège auto. J'ai attrapé ma fille, mon aîné est presque devenu trop lourd pour moi, je laisse son père le transporter quand c'est possible. Petit poids abandonné au sommeil. Quand je l'ai posé dans son lit, elle à ouvert un œil, m'a considéré, et dans un sourire radieux m'a dit :

"Maman, nous avec papa, on a acheté un camping-car !"

Et c'est vrai. après presque 3 mois de recherches active et le double de rêves tout aussi actifs, je suis tombée en amour avec une grosse bête à 6 roues. Charmée par son intérieur intelligent qui me rappel celui des bateaux que j'ai connu et sa silhouette un peu ancienne, j'ai donc lancé des hameçons ici et là. Et la première prise à été la bonne.

Nous étions partis, une semaine avant, voir cette occasion, les grands chez leur grand-mère, le petit ficelé dans son siège auto. J'étais revenue convaincue de faire une belle affaire et la tête en ébullition. 

Parce que face à la taille de ce jolie camion, tout est devenu soudain très réel. L'ampleur du tris, les choix à faire, les astuces à trouver. 

Concrètement, passer d'une maison à deux étages avec dépendances et cave à un espace commun unique à peine plus grand qu'une chambre étudiante en cité universitaire.

Voilà, je m'appelle Lauriane, j'ai eu 30 ans il y a 90 jours. Je suis la maman de trois enfants de 6 ans, 3 ans et 9 mois. L'amoureux qui m'accompagne dans cette histoire est le même depuis 20 ans (si si, vous comptez bien) et nous nous apprêtons, non pas à changer de vie, mais à vivre un rêve qui dépassait peut-être un peu plus que les autres.

Et c'est ici que je vous amène un peu avec moi.

...

Ce blog va être et devenir le récit de ce que nous sommes en train de vivre. Rien ne va vraiment changer, je vais juste tenter d'être un peu plus présente, un peu plus régulière une fois que toute la maintenance sera terminée. 
Je vais aussi vous parler un peu plus de moi, de façon plus directe peut-être. De ce choix, de ce qu'il engendre, des enfants qui ne vont pas à l'école, des familles qui ne vivent pas dans des maisons traditionnelles... Et bien sur, si vous avez des questions, je serais heureuse de les entendre et de les nourrir.

A très bientôt donc.

P.S: Le terme camping-car évoque quand même chez moi, mèmère partant en vacance avec pèpère en bord de mer, toute parabole dehors... Et comme nous faisons partis de ces gens qui donnent des noms à leurs voiture, notre camping-car à très vite été baptisé Mastok. C'est ainsi que je parlerais de lui ici à l'avenir.

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