Maman les petits bateau qui vont sur l'eau ont-ils des jambes ?



 Donc, si on résume pour les lecteurs vaporeux : Nous avons, une famille de 4 marginaux en devenir, un rafiot habitable et des envies d'autres choses qui trainaient un peu partout. Et la semaine dernière, nous avions terminé sur des questions d'ordre très pratiques, à savoir, comment ça se passe pour le pain quotidien et la culturisation des mioches ?

La première chose qui a rendu plus que possible l'amorce de ce rêve commun, c'est qu'un des 4 membres de la famille à mis fin à un bon gros CDD de dix ans. J'ai nommé, mon amoureux de mari qui après avoir bossé comme un bourrin pendant une décennie, a décidé de mettre fin à la torture et s'arrêter, le temps de profiter des enfants tout petits et d'envisager ce qu'il voudrait faire vraiment quand il sera grand.

Bien sur, c'est un peu flippant, parce que soudain plus rien, puis tout en même temps. D'un papa absent de 7h à 20h, nous voilà avec un papa à la maison à temps complet qui se remet doucement des conséquences d'un travail stressant et très prenant.

Partant de là, plus de contraintes de lieu de ce coté-là étant donné que je travaille d'où je veux à condition de faire suivre pinces et crayons !

Restait l'école.

Bon... Beh... Là on rentre dans le vif du sujet. L'école n'a jamais été une évidence pour moi, pour nous, pour lui... L'instruction en revanche a toujours été au centre de mes préoccupations éducatives, et bien que je reconnaisse quelques vertus à cette vieille institution, je dois dire que j'ai hésité un bon moment avant de prendre rendez-vous pour la première inscription de notre petit.

Cela dit, nous sommes bien tombés et j'ai adoré la maitresse qui a accompagné les débuts de Noé sur les bancs de l'éducation nationale.
Seulement voilà, Noé, le groupe, la vie en communauté tout ça, ce n'est pas exactement son truc. C'est quelque chose de bon a savoir.

Et cette année, passé le premier jour, les choses ont été assez claires : "maman, c'est bon j'y ai été hier, maintenant je ne veux plus y aller".
Je pensais que ça passerait assez vite, moyennant l'acclimatation à la nouvelle classe et le deuil des deux mois de vacances en liberté totale... Mais non. Matin et midi, la même phrase revenait comme une ritournelle peu agréable qui à fini de m'aider a prendre ma décision.

Je crois honnêtement que même sans projets de voyage, Noé n'aurait pas fini l'année en classe. J'ai toujours eu dans un coin de ma tête l'idée et l'envie de faire l'école à la maison. Je trouve cette option très vivante pour les enfants, bien plus adaptée et adaptative au rythme de chacun et tellement plus vivante au fond. Moyennant qu'on ne laisse pas son môme devant Gulli 5 heures par jour. Mais vu qu'à la maison la télé n'est pas branchée, y'avait pas grand risque de ce coté-là.

Et puis, on pourrait parler des méthodes aussi. Je suis contente de voir que de plus en plus de gens se penchent sur le développement chimique du cerveau de l'enfant et donc sur les capacités d'apprentissage de ce dernier à différents âges. On a quand même toutes les cartes en mains pour bien faire et on préfère rester dans une sorte d'inertie confortable... Soit, mais pas pour moi.

Pourquoi ne l'avoir pas fait plus tôt ? Peut-être parce qu'il faut s'en sentir capable et que certaines périodes de la vie sont trop tumultueuses pour prendre en charge une responsabilité pareille.

Et puis voilà, on avait surtout envie de profiter vraiment de nos gamins et d'envisager le meilleur (selon nous et avec nos moyens) pour eux.

Alors la décision s'est prise, toute seule, comme ça, portée par la vie nouvelle qui s'ouvrait devant nous.

L'école à la maison, des boulots à distance, un moyen de locomotion adéquat et hop, le projet de faire un voyage tout tranquille autour de la Méditerranée, de port en port, de pays en pays, d'envies en découvertes.

Depuis, nous avons annoncé aux maitresses que, et oui et oui l'école est finie. Depuis, j'ai laissé passer les vacances pour bûcher intelligemment et entrevoir ce que j'allais devoir apprendre à mon fils que je ne fais déjà. Depuis, je me suis inscrites à une formation Montessori pour deux semaines en février. Et ma curiosité ne cesse de me projeter à cette date. C'est la méthode que je trouve la plus en accord avec l'enfant, et je me dis que par mauvais temps, cet enseignement me servira de phare pour ne pas perdre le cap.

Depuis, Noé retrouve son rire que je trouvais maigre ces derniers temps, presque inexistants. Pour moi, il n'y a pas de baromètres plus précis que ces éclats de joie. Depuis, je trouve que mon fils n'est plus stressé et agressif.

 Depuis, je me prépare à l'avalanche de questions que nos choix soulèvent et aux jugements que se permettent et se permettrons tout un chacun. On bouleverse un peu les codes là quand même.

Depuis, il y a quelque chose qui est en train de muer et ça ressemble de près comme de loin à un équilibre joyeux.

Allez, je vous laisse, j'ai école, à la maison. Et ça change tout... En mieux !

2 commentaires:

  1. Je découvre ton blog, en parcours quelques articles et discrètement je souris. J'ai l'impression de me lire un peu, à quelques détails près, je trouve ça amusant.

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  2. C'est aussi et surtout pourça que j'écris ici. Tu n'es pas la seule à te reconnaitre un peu dans mes propos. Alors merci et bienvenue !

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