Partons la mer est beeeeeelllllleuuuuh !

     
Et donc ? Et bien nous en étions là ! Là, avec notre envie de vagabonder, de voyager, d'emmener nos petits voir autre chose que notre potager et nos, pourtant vastes, montagnes. Mais partir sans tout bazarder, garder notre vieille baraque si pratique avec tous nos marmots et nos affaires dedans... et notre potager ! 

Soyons honnêtes, nous avions déjà bien amorcé le mouvement avec notre van magique (j'ai nommé Badavroum) que tous nos amis ont tenté, un par un,  de nous échanger contre leur voiture, maison, enfants... Dans notre vieux VW vert bouteille donc, nous avions déjà pas mal bourlingué. Déjà testé un peu le chargement minimum mais nécessaire à une vie sur la route. C'est aussi une bonne jauge pour estimer dans quelle mesure on peut trainer nos enfants dans des espaces réduits, avec un confort autre, dans un mode de vie un peu différent. Vous ne devinerez jamais... Ces petites choses ont une capacité d'adaptation incomparable. Et au contraire, je dirais que devoir composer avec ce qu'ils ont sous le nez les rend bien plus créatifs et indépendants. Et pour l'espace, aucun souci, c'est comme leur proposer une cabane rien que pour eux, avec des roues, un volant et des cachettes improbables. 

Et puis, si on doit toucher du doigt la question de l'éducation, je dirais que la vie dehors fait parti d'une des choses qui rend les enfants beaux et éveillés. Alors disposer de moins de 8m2 pour vivre à 4 devient une bonne façon d'avoir un intérêt réel pour l’extérieur.

Mais, bien que nous en ayons parlé et formé des projets sur la route, le cap n'a jamais été franchi et notre van reste un bel outil de transport qui nous sert de petite maison ambulante à l'envi...

Le projet devait se trouver ailleurs.

Et en effet. Voilà quelques années, mes beaux-parents ont décidé d'acheter un bateau. C'était un rêve de longue date. Seulement, le rêve n'a pas donné suite et ce navire n'a bougé sa coque que trois ou quatre fois en autant d'années de service. 

Moi, je viens d'une famille où les bateaux ont toujours servi de maison. Ma mère a passé quelques années sur un minuscule muscadet, seule puis avec enfants. Mes grands-parents sont partis pendant 7 années autour du monde sur leur voilier. Mon oncle s'est servi de son bateau comme d'une maison à une époque et s'échappe chaque année autour des iles bretonnes ou ailleurs quand son emploi du temps lui octroie des vacances. Mon père était marin-pêcheur, seul sur son petit chalutier. Et quand il avait fini sa semaine, il n'était pas rare qu'il parte en régate avec son équipage de copains sur leur petit voilier de course acheté à plusieurs.

Partant de là, ce bateau qui s’ennuie à moins de 100km de moi m'a toujours trainé dans la tête et fait des appels de phare. Ok, c'est un bateau à moteur, Ok, ça pétarade et ça pu en vent contraire, Ok c'est pas éco friendly, mais mince, c'est un bateau quand même, qui ressemble en plus à une petite maison douillette pouvant accueillir toute ma tribu. Quand la vie vous donne les outils, faut peut-être pas cracher dans la soupe non ?

Vous commencez à comprendre ?

Il y a quelques mois, ne sachant pas quelle mouche m'avait soudainement piqué, j'ai eu envie d'aller regarder les choses de plus près. On a pris les clés, et nous voilà à bord une heure plus tard. Le temps de se rendre compte que l'espace était parfait pour nous tous, j'ai posé un pied à terre, le temps d'aller m'inscrire pour passer mon permis et la machine était lancée. 

Bien sur, il restait toutes sortes de questions pratiques ? On fait quoi ? Comment ? Où va-t-on ? Quand ? Et pour l'école on fait comment ? Et pour le travail ? Ça se passe comment ?

Et bien restez dans les parages, on ne largue pas les amarres tout de suite et je continue à vous raconter tout ça dans les jours à venir.
 



Photos prises à bord de "l'Etoile du Roy"... Et oui, encore un bateau à voile, on ne se refait pas !

2 commentaires:

  1. Noooooooooon!!!!!! génial. quelle belle aventure! Mon pied pas marin du tout ne fera jamais ce genre de voyage, mais il piaffe d'impatience de connaître la suite. Laetitia Rigaud

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