Dans quelle branche tu es toi ?


J'ai acheté du lin, 3 mètres de tissu sur 1m40. Une infinité de possibles. Une robe d'été en devenir. Une vraie belle robe assumée et féminine. Rien n'est fait encore, mais je sais que tout est en route.
Au fil du temps, tout s'affine et se confirme. J'achète moins, mais mieux. Mes réflexions s'axent sur des choses qui, pour moi, sont essentielles. Et j'apprend à lâcher du lest. C'est un exercice qui n'a rien d'évident pour moi, mais j'y parviens.

Lâcher du lest, c'est aussi et surtout s'éloigner du regard des autres. C'est se questionner sur ses valeurs et redéfinir doucement ce qui est vraiment essentiel pour soi.

Alors j'ai laissé ma maison en l'état, attrapé mes paniers remplis et je suis partie en Espagne. Quatre jours consacrés à mes enfants, 4 jours à ne rien faire d'autre que m'occuper deux. 

J'ai retrouvé ces sonorités qui ont toujours été pour moi, vaguement familières. Et  je me suis étonnée a modeler mes pensées les plus basiques en espagnole au bout du deuxième jour. L'Espagne est un pays qui vous imprègne. Très proche et pourtant si différent. C'est un rythme, des odeurs, des saveurs. Comme si les voix y étaient plus rauques, les goûts plus tranchés, le ryhtme plus... Méditerranéen. 

De ces 4 jours, je garde l'envie grandissante de franchir des frontières et de montrer autre chose, proche ou lointain, à mes enfants. Et au delà de ça, j'aimerais que sous n'importe quel arbre du monde, ils se sentent chez eux. 

De ces 4 jours, je garde le sourire de mon fils qui mine de rien apprend à nager peu à peu. Les câlins de ma fille entre deux morsures et deux baignes collées entre les deux yeux (princesse délicatesse bonjour !), ce moment où elle tend son bras minuscule pour attraper mon cou et coller son visage au mien. 

De ces 4 jours, je garderais l'image de cet arbre, planté là, au milieu d'une nature arrangée, entre deux piscines d’hôtel. Ce grand végétal aux feuilles entassées sous lequel j'ai été cherché de l'ombre et de la fraicheur pour bercer mon enfant épuisé. Je me souviendrais de cet arbre fabuleux aux ramures complexes et entrelacées, qui un instant, m'a offert son silence discret au milieu de ces endroits où la musique, et le bruit de la vie, jamais ne cessent. 

De ces 4 jours, je garde le goût de la pastèque et sa fraîcheur contre l'odieuse chaleur qui s'insinue partout. Ce sucré gorgé d'eau qui réconcilie avec la morsure du soleil. 

Je repartirais bientôt, différemment, mais partout où j'irais, j'espère que je prendrais le temps de découvrir d'autres arbres.

Reste le vol des hirondelles qui semblaient d'être données rendez-vous sous les balustrades de l'hôtel.


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