Ils se sont dit oui. Enfin, la mariée a
commencé par dire "tout à fait", mais s'est reprise, et a prononcé le
bon gros "OUI" légal qui allait alors celer leur décision de tout faire
pour que cette histoire, cette famille, cette histoire de famille,
marche.
On
est toujours un peu émus par les mariages, c'est une bulle un peu hors
du temps où on laisse la place à l'amour. Sauf que là, j'étais plus
qu'un peu émue, parce que ces deux humains semblent avoir laissé la
place à l'amour à temps complet. On ne nage pas pour autant dans le rose
bonbon ou le mielleux romantique. Ils on peut être juste compris que
l'amour c'est l'alliance compliquée et magnifique de deux différences.
Nous
aurions pu rester le temps du repas, et partie une fois le gâteau
découpé. Mais voilà, si ces gens sont pleins d'amour, nous, nous sommes
pleins d'amour pour eux. Et partir nous est compliqué quand nous sommes
en leur compagnie.
Alors, quelque part au fond du jardin, nous avons mis le van en couchette pour les enfants, sortis le matelas pour nous, parents.
Les
enfants n'ont pas porté de chaussures 3 jours durant, je ne dirais même
pas le nombre de chocobon que nous avons avalé, de fraises tagada non
plus. Parfois on entendait résonner un saxo, puis une guitare, parfois
juste les voix des enfants ou le clapotis de la piscine. On à fait des
photos au collodion, des mots fléchés (sans tricher), des parties de
Risk jusqu'à des heures pas raisonnables du tout, j'ai dessiné un peu,
j'ai profité beaucoup.
Deux
nuits consécutives, j'ai offert mon sommeil à grand-mère feuillage.
Grand-mère feuillage, c'est l'acacia au fond du jardin qui nous à
abrités moi et ma petite famille. Il y avait des lustres que je n'avais
pas dormi à la belle étoile. Et bien que les couchers aient été tardifs,
je n'ai pas su me retenir de contempler le spectacle offert par la
voute céleste. Je me suis endormie les yeux collés dans les étoiles.
J'ai vu passer des avions, comme des étoiles scintillantes et mouvantes
au firmament. Pendant trois jours, j'étais bien, profondément bien.
Et de loin, j'entendais leur voix, leur silence, la musique, leurs mouvements.
Je
ne parlerais pas non plus des rires, des enfants qui passent d'un
adulte à l'autre, des centaines de poulets et de gâteau qu'il a bien
fallu finir, des conversations qui prolongent les repas et qui durent
encore et encore, des confidences qui se calent au coin d'une vaisselle à
terminer, des silences aussi.
C'est la magie des gens qu'on aime, des maisons qui ne sont pas les nôtres mais dans lesquelles on se sent bien.
tes mots, tes images....
RépondreSupprimer(merci)