Il m'a dit...



...Non, non, garde le ! Et poste-le. Et là, l'espace entre mes mains et la clavier me paraît chargé de plomb.
Parce que, que reste t'il à dire. Tout le monde est parti. C'est étrange, mais maison, souvent habillée de silence se remplis régulièrement d'autres, qui savent l'habiter, différemment.


C'est une vieille maison, et tout le monde semble s'y sentir un peu chez-soi. Je me contente de dispatcher les âmes de passage dans les chambres qui restent. Et le placard, unique, gigantesque, de la cuisine reste ouvert pour qu'à chaque moment une main vienne y quérir la gourmandise plus où moins nécessaire qui manque à sa vie.

Et tout le monde repart au compte goutte. Alors le soir, les retardataires se retrouvent sur le tapis du salon, pour battre les cartes, lire une feuille de chou, piocher dans la bibliothèque de la même façon dont pioche dans le fameux placard à provision. La bouilloire chante sa chanson, en choeur avec la cafetière italienne. 

Et moi, j'aimerais que certain restent plus longtemps, parce que quand on vie une émotion trop grande, il faut du temps pour que le coeur revienne à sa place. 

Et quand les dernières navettes pour la gare sont de retour au port, on se dit que, peut-être on aurait pu profiter plus...


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