Mes amours futiles.



Ces derniers temps, via instagram,  je suis tombée sur des photos de ce genre. Vieil exercice du : "dis-moi ce qu'il y a dans ton sac, je te dirais qui tu es !",  j'ai été charmée par la mise en scène de ces clichés.
L'intimité par les objets aimés, ou besoin viscéral d'exposer même ses fonds de poche à de parfaits inconnus, je n'ai pas su trancher. Mais, passé ses réflexions sociologiques, j'ai à mon tour mis quelques une de mes petites choses bien à plat, à défaut de pouvoir faire de même avec mes idées.


Cette photo est en réalité née d'un événement rescent. Il se trouve que la semaine dernière, une personne bien intentionnée m'a emprunté ma voiture sous des prétextes quasi froduleux ( en tout cas plutôt louche), pour ma la rendre quelques jours plus tard. Sauf qu'a la place de ma vieille poubelle adorée, se trouvait un petit bolide flambant neuf... Qu'est-il advenu de ma vieille Mégane avec laquelle j'ai fait mes premiers kilomètres en solo ? Elle a surement rejoint le paradis des voitures de son âge. 
Et, c'est peut-être sot (oui, vous allez vous dire : cette fille râle qu'on lui remplace sa vieille poubelle par une super caisse ? C'est quoi son problème ?) mais passé le moment grisant où je fais rugir mon nouveau moteur et palpe d'un doigt timide mes sièges en cuirs, j'ai eu ce qui ressemble à un petit pincement au coeur.

Pourquoi ? Parce que je n'ai pas eu loisir de faire mes adieux à ma vieille caisse pourrie ! Je ne suis pas vraiment matérialiste, mais je dois avouer que certains objets emportent un peu de ma tendresse, un peu de mon "affection". Ma voiture en fait partie. Elle est une part de ma liberté de mouvement. Mon chez-moi miniature en cas de mouvements. J'ai passé des heures à dessiner sur le siège passager de ma bagnole, un brin de musique filant dans mes baffles au risque de ne jamais redémarrer, les fenêtres ouvertes pour laisser s'échapper les restes de mes rêveuses cigarettes. Oui, mon véhicule est un endroit où je me sens bien. J'adore avaler des kilomètres, où rouler pour rien de temps en temps (pardon planète), juste pour bouger sans penser, ou encore choisir un paysage, m'arrêter, et laisser passer le temps, me perdre dans des rues que je connais trop bien et y découvrir des trésors cachés... Et cette voiture était ma première, mon premier amour mécanique si vous préférez. Donc voilà, j'ai eu un petit quelque chose de ne pas avoir su la dernière fois que je la conduisais que ça serait la dernière. Un petit quelque chose de ne pas lui avoir fait des adieux discrets mais émus pour saluer les nombreuses années de fidélité ! (allez, moquez-vous ! Ou enfermez-moi...)

Alors, partant de là, je me suis mise à réfléchir aux objets que j'aime avoir dans ma vie et qui laisseraient un vide s'ils venaient à disparaître de mon quotidien. En voilà une partie. 

Bien sûr il y a mes outils de gribouilleuse, dont un porte-plume fait sur mesure par un artisan dont j'admire le travail (cliquez ici pour le lien), et mes très basiques d'écriture et de croquis. Avec le temps, j'ai trouvé mes irremplaçables, qu'il s'agisse du papier ou des mines. 

Pendant mon adolescence j'adorais observer mon amie Héloïse, je trouvais que tous ses objets portaient la marque d'histoires, avaient une patine. Puis j'ai grandi et mes objets aussi se sont patiné.

Il y a mes appareils photo, les plus utilisés finalement, mais là, la collection est un peu plus conséquente que ce que vous avez sous les yeux. Je garde donc un reflex hérité de mon pôpa, un truc lourd comme l'URSS, qui fait des photos format diapo, mais qui donne une patine de folie aux images.
Dans une optique un peu plus "sac de fille minimaliste", j'ai dégoté ce petit compact argentique il y a plus d'un an, charmée par son cachet, j'ai fait une affaire en or avec quelqu'un qui ne connaissait probablement pas le produit qu'il vendait, et depuis je ne le quitte plus. 

Dans un autre contexte, mais toujours dans mon sac de fille, j'ai mis des années à trouver le portefeuille parfait, et c'est ma super-mamie, fan de trouvailles typiques et originales, qui a trouvé un artisan au coeur de La Rochelle qui fait ses pièces à la main, dans un gros cuir mal dégrossis mais absolument magnifique. Ne cherchez pas la finesse, elle n'est que dans le coup de main et le savoir-faire. Les pressions sont énormes, les fermetures eclairs aussi, mais le cuirs vieillis vite et bien, le portefeuille se fait très vite à la main de son propriétaire, et comble du chic pour moi, on peut choisir ses dimensions, son nombre de rangement et la teinte de son cuirs. Dans la famille on est adeptes.

Et puis mes carnets. Je ne sais plus où j'avais entendu que toute personne écrivant ou dessinant en venait un jour ou l'autre au Moleskine. J'ai sauté le pas il y a quelques semaines, fébrile comme une jeune pucelle face à homme nu ! J'ai caressé la couverture gracieuse, humé l'odeur du papier, hésité beaucoup avant de le déflorer... Et puis je me suis lancée ! Pas déçu du voyage, c'est vrai que c'est agréable. Mais pour moi cependant pas le meilleur support du monde, peut-être un peu en deçà de sa réputation. Il n'en reste pas moins que je transporte toujours un carnet avec moi (et croyez-moi, ça a été dur de réduire à un). L'autre c'est mon carnet d'adresses, qu'il me faudra changer un jour ou l'autre, mais j'y garde des photomatons vieux comme mon bac et plus. Des dizaines d'adresses rayées, pas mal de numéros qui ne trouverons plus jamais propriétaire...

Puis sans grande originalité, mes lunettes de repos, qui ont signé la fin de ma fatigue oculaire et mon entrée dans un nouvel air sans migraines, sans fatigues inexplicables. Elles me donnent un air qui ne me ressemble pas, mais je les aime. Des lunettes d'hommes, sobres et (je trouve) élégantes, sans chichis. Elles ont rejoint la tribu de mes petits merdiers indispensables.

Bon, bien sûr mes clés de voiture, je ne suis pas rancunière, elle est parfaite cette nouvelle caisse. C'est un peu passer de la loose au luxe. Et je vais m'appliquer à faire chuter les statistiques (toutes personnelles) selon lesquelles les gens aux belles voitures ont l'air moins heureux que les détenteurs de vieilles twingo brinquebalantes. 

Aaahh.... Mes espadrilles. Pour les 4 saisons, dès que le temps le permet. C'était une chaussure de beauf, reléguée il y a quelques années au rang de fashion par quelques illuminés du recyclage modeux (on parle des birkenstok ???) et je dois dire que bien choisis (paye ton choix de couleurs en plus) c'est la pompe idéale pour les sauvages du peton !

Je terminerais par mon smart phone (si si, j'ai écris smart phone), otage de ma génération, mais surtout droguée à la musique, il est mon i-pod... Et aussi le lien virtuel avec tous mes amours réels...

Voilà, quelques indices de mes amours futiles. C'est aussi pour répondre aux timides qui me demandent par voie privée qui je suis ? C'est un début timide de réponse. Pour le reste, lisez et vous comprendrez ! Non ?

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