Oter de mes oreilles, rougies par le son, les écouteurs qui me coupent de vos bruits.
Puis se rendre compte alors que c'est la centième fois,
déjà,
que je me plie à l'exercice de l'impropre écriture sur cette page.
Je ne suis qu'un origami dénuée de papier.
D'ici, de là, les idées filent et se heurtent à l'oubli.
Il faut bouger pour être vivant, sinon à quoi bon avoir un coeur.
C'est vrai ? A quoi bon ?
Il nous mène tout de même la vie dure, cet organe frappant.
Et d'ici, je ne vois que le brouillard.
La terre crache de ses entrailles les odeurs humides que le vent porte à mes fenêtres.
L'orage ne vient jamais, et pourtant il bruine, quelques minutes par heures.
Cette terre qui noircit mes ongles,
créant à loisir, des lunes noirâtres.
C'est dans ces soirs-là que rien ne me manque.
Et pourtant...
Merci !

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