Victime de mon fulgurant succès, j'ai du vous négligés au profit de la réalisation d'une collection quasi-complète pour une boutique. Le tout avec un délais d'une semaine... Je gère, pas de problèmes. Si je m'endors sur mon clavier, je vous prierais donc d'être compréhensifs.


Mais passons au sujet qui m'anime aujourd'hui. Vous est-il arrivés de vous retrouver face à un praticien qui doute ? Vous savez le genre de situation où votre médecin vous demande ce que vous pensez de son diagnostique ? Où l'urgentiste qui se demande soudain s'il était vraiment nécessaire d'amputer ?

Vous voyez à peu près le contexte que je tente de dépeindre ici. Vous retrouver face à quelqu'un qui soudain perd ses moyens, sa superbe et ses 17 ans d'études. Alors qu'en principe, c'est quand même lui qui est sensé vous rassurer sur la verrue que vous prenez pour une tumeur.

C'est exactement le genre de situation que je vis aujourd'hui. Ca fait un petit bout de temps que je m'auto fréquente, je commence à connaître mon fonctionnement dans les grandes lignes. Je peut anticiper mes réactions sans trop de problèmes, et quand quelque chose vient à gripper l'engrenage, je sais sur quel levier tirer pour remettre la machine en route.

Et bien, la semaine dernière, non loin de l'expérience du vide, je me suis retrouvée stupide face à une absence totale de rédaction de ma part. J'ai bien tenté pourtant, n'allez pas croire que je suis du genre à rester les bras ballants et la bec béant. Non, non, non. Je me suis fait l'effet d'une amnésique dans un magasin de déguisement. Tiens, beh, je vais essayer la colère pour voir ? La tristesse ? La négation ? Le refoulement... Ah beh, non, rien ne va.

Alors j'ai observé le silence pour ne pas m'avouer mon désarrois. Et je pensait qu'en fermant les yeux sur ma journée la nuit me proposerai une solution. Que neni. Le lendemain, l'affaire était pire. L'élément déclencheur n'était pourtant pas vraiment brutal. Mais le bug que cela à entrainé m'a fait gambergée durant le reste de la semaine. En temps normal, j'aurais réagi tout autrement, en tout cas, en temps normal, j'aurais eu une réaction.

Je sais que suivant le contexte, on peut être surpris de ses propres réactions. N'avez vous jamais entendu quelqu'un dire ; "je ne pensais pas réagir comme ça !" ou encore "je ne me serais jamais cru capable d'une chose pareille !"

Je ne suis pas une professionnelle du cerveau, mais au cours de mes études j'ai été amenée à apprendre et comprendre son fonctionnement ainsi que ses failles. Cette machine fabuleuse peut parfois nous jouer de vilains tours, mais aussi nous réserver de sacrées surprises.

Et là, maintenant, tout de suite, j'avoue que j'aimerais pouvoir ouvrir mon crâne, en extirper chaque idée, les mettrais à plat, les triées, disséquer l'ensemble de mes réactions à grand coup de scalper et comprendre pourquoi. Pourquoi face à la plus commune des réflexions, je n'ai tout à coup plus su réagir.

Je ne courrais pas pour autant me faire scanner la cervelle, mais je me demande si, au milieu d'un quotidien, certaines phrases, certaines situations trop souvent vécus ne peuvent pas, soudain, et sans raison visible, nous plonger dans le vide le plus complet. Et c'est alors que la réflexion s'amorce. Un fois passé le vide, une fois passé la phrase, reste le contexte... Et moi.





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