J'ai passé ces dernières semaines à repousser les limites de ma non inspiration. Cloitrée dans un silence créatif sévère, j'observe chaque couleur, chaque trait qui pourrait faire naître chez moi l'inspiration bienfaitrice. 
 Pour être très honnête, je me force parfois à dessiner, étaler de la couleur et des formes en espérant parvenir à quelque chose de correcte. Ce n'est pas toujours un succès. Manque d'inspiration que je mettrais sur le dos d'une envie d'autre chose. Toujours ce travail avec mes deux mains, mais pour quelques instants, sans plume, sans pinceaux. 


  Pour dire vrai, j'ai laissé les pinceaux pour... Des pinceaux plus gros, des rouleaux aussi. Je façonne mon intérieur pour faire peau neuve et rafraichir les murs qui m'encerclent. 

  Est-ce que toutes les femmes ont ce besoin viscérale de façonner leur lieu de vie pour en faire un endroit personnel, à leur image ? D'accord, j'ai toujours aimé agencer mon espace, même ma chambre universitaire on ne peut plus standard en avait fait les frais. Mais là, je ris de moi et de mon catalogue Ikéa que je fait suivre à travers les étages comme une bible du bon goût (ne prenez pas tout au mot, je n'ai pas de catalogue Ikéa, c'est peut être juste ça qui me fait défaut finalement).

 Mes moments de pause sont habités par des pensées très pratique. Ou vais-je ranger ma literie, et mes torchons brodés ???

  Après trop d'années passées dans une absence de mouvement au milieu de tapisseries fanées, je met du blanc partout. Comme des pages blanches sur chaque pièces pour écrire un nouveau bout d'histoire, l'angoisse du vide en moins. Du blanc au plafond, sur les murs et à même le sol (oui quand on y pense on peut imaginer que l'effet un peu aliénant, mais pas du tout, je vous jure).

  Je termine une chambre et songe à mon nouvel atelier qui viendra assoir mon histoire. N'ayant pas forcement besoin d'un endroit pour légitimer mes créations, je ressent cependant l'envie vivace d'envahir une pièce entière dans laquelle je pourrais étaler mes couleurs, mes tissus, mes pinces, ma machine à coudre. J'ai la sensation peut être illusoire que le temps que je passe à installer les choses sera alors consacré à la recherche. L'avenir nous le dira. 

 Et d'ici là je vous souhaite un agréable Lundi.



  

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