Voilà facilement un mois que je n'avais pas pris la plume pour moi, dans un moment de pause, sans penser à rien, ou au contraire en ayant la liberté de penser à tout.
  Et au milieu du rythme un peu fou qu'il y a dans ma maison et mon atelier en ce moment, j'ai trouvé une bonne vingtaine de minutes ou j'avais tout loisir de ne rien faire. Alors, j'ai attrapé ma machine à musique, monté une nouvelle plume... Et à moi le papier, la couleur, les traits qui deviennent méditatifs au fil du tracé.

  C'était une étrange semaine, entre joie et questionnement. A ne dormir que d'un oeil plongé dans un sommeil lourd cependant. Des moments d'égoïsme assumé comme je n'avais pas eu depuis bien longtemps. Et pourtant, il m'a fallu ces trois jours de liberté quasi complète pour réaliser à quel point l'égoïsme n'est plus une donnée possible dans ma vie.

C'est sans tristesse, juste un constat. Peut être mieux ainsi.

  Et de l'égoïsme, passer au don le plus complet. Et de ce don, sauter du calme de mon atelier à la préparation d'un jour très spécial pour moi. Et me revoilà à empiéter sur mes heures de sommeils, comme si rien ne s'était passé.

 J'ai repris la plume pour moi, et je me suis retrouvé happée par l'évidence étrange que ce Moi est loin derrière moi.


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