Il y a peu de temps, une personne chère à mon coeur écrivit sur son espace de création (oui parce que blog, c'est pas hyper sexy comme mot, ça fait un peu bruit de tuyauterie non ?) une éloge à la lenteur, qui dans un premier temps m'a fait sourire (parce que quand on connaît l'auteur de se billet, les mots prennent tout leur sens), et qui, manifestement, m'a donnée à réfléchir sur le temps qui m'est imparti où que je m'accorde pour me gratter le nombril.

  Il n'y a pas si longtemps, l'agenda était pour moi une image lointaine, j'organisais mon temps comme bon me semblait, jonglant habilement entre mes obligations et mon temps libre, peu importe si la position horizontale était trop tardive, je grappillais un peu le lendemain. Où pas. Ce n'est pas pour autant qu'on pouvait me qualifier de glandeuse. Car rythme aléatoire ne veut pas dire gros foutoir. 

  Je ne suis pas d'un naturel lent, j'aime que les choses se fassent, trop de lenteur aurait tendance à faire naître l'ennuis. J'aime avoir toutes sortes de choses à faire, ricocher d'une tâche à une autre. Et parfois, me poser et regarder passer les nuages. Mes journées étaient un peu comme une rivière, soumise aux courants. Tout allait bon train, et parfois, un plat occasionnais un calme, me laissant ainsi le temps de regarder passer les nuages. Mes ces courants n'étaient que les miens, et si d'aventure la vitesse n'était pas à mon goût, je fermait le barrage et retrouvait le calme salutaire des eaux dormantes. 

 Le contexte s'y prêtait aimablement, et j'en profitais grassement. 

  Je ne suis pas hyperactive, active oui, parfois très, quelques fois trop, mais dans l'ensemble, mon rythme de croisière est honnête et me conviens.

  Seulement voilà, le contexte s'est quelque peu modifié, et c'est très bien ainsi. Mais je me suis prise dans un moment de grosse fatigue à envier ses temps où je ne dépendais de personne et ou personne ne dépendais de moi. Ces journées ou il m'appartenait d'habiller les heures à ma guise. 

  Je ne souffre pas réellement des nouvelles contraintes qui sont apparues dans ma vie. La totalité d'entre elles découlent de choix que j'ai fait et que je ne peut regretter, car ils sont ce qui donne sens à ma vie. 

  Mais venons en au fait ( il serait temps ma grande !), depuis quelques temps je me prend à rêver d'une journée complète, sans la moindre contrainte physique mentale ou vivante. Une journée de solitude totale, une journée de silence volontaire. Une journée pleine de vide, que j'aurais tout loisir de meubler de mes petits riens à moi ! Une journée pour faire exploser toutes les émotions sans aucune retenue.

  Une journée à regarder mes pieds... 

  Ou le plafond, je ne suis pas difficile !

  En attendant, bon lundi à vous.
  

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