Belle et bien en pleine échappée belle. Le temps d'aller me mettre la tête dans le sable et du sable plein les chaussures. Le temps de trois jours un peu hors du temps. Loin de la tempête qui fait rage au quatre coins de l'océan, je n'ai vu que du plat sur l'étendu qui s'offrait à l'infini. 

  Du plat et du beau. Grappiller quelques minutes de soleil comme dirait la météo. Oublier quelque instant que l'hiver n'a jamais été aussi proche. 

  Me retrouver gamine dans les dunes, à me laisser rouler comme une pierre en serrant les paupière au maximum pour ne pas rencontrer un marchand de sable anachronique. Trouver un vieux cageot qui en quelques coups d'imagination devient une luge fabuleuse. 
Et des milliers de trésors en forme de coquillages. Et rentrer enfin, pour se coller dans un bain bouillant, le luxe primaire de la baignoire. Découvrir que toutes les paires d'oreilles présentes plus tôt sont remplis de sable autant que les chaussures et les poches, et les jeans, et les cheveux... 

  Aller chercher du poisson sur le port, et s'enivrer de cette odeur d'iode mêlée au mazout et au poisson frais. Cette odeur si particulière qui me rappelle inlassablement les paysages et les personnes d'une partie de mon enfance. 

  Et puis quelques heures après la digestion, se retrouver encore plus gamine que la veille, dans un toboggan de piscine municipale. Hésiter quelques instants devant l'escalier en colimaçon toujours trop vertigineux et monter finalement, pour ne pas regretter. Se laisser glisser dans ce tube géant, et sentir le sourire monter monter monter, jusqu'à la chute inévitable. Sortir la tête de l'eau, dans tous les sens du terme, et renouveler l'expérience. Aussi jouissive la seconde, troisième...dixième fois. 

  Des moments loin de tout pour tenter de me rapprocher d'eux, et de moi.

  C'était un beau week-end !





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire