Week-end et nitrate d'argent.

Nous sommes parties un vendredi. 7h30 devant sa porte, la nuit de janvier. J'ai chargé mes affaires dans son coffre, laissé ma voiture sur un coin de trottoir et nous avons quitté la ville. Engloutis des kilomètres. Et en passant Bordeaux, nous avons remarqué à quel point nous avions des choses à dire. Rien de passionné, pas d'envolées lyriques, juste les mots qui se débloquent quand l'engrenage du dialogue trouve son temps.
On à mangé comme un vieux couple en voyage, au cul de la voiture, sur une aire déserte, embrassées par le soleil clair des hivers charentais. Et puis nous avons retrouvé la chaleur douce de l'appartement de mon frère, le chat posté en vigie devant la fenêtre. Tout de suite on met les pieds dans le plat. Elle, elle vient se former au collodion humide. Moi, je viens prendre l'air, flâner en regardant l'air de rien quelles boutiques pourrait coller avec mes bijoux. On s'y met. Lui il forme, explique, guide. Elle, elle écoute, questionne, apprend. Moi je me tais, et je savoure mon silence. Puis, quand vient le moment de la prise de vue, j'imagine, je façonne, je place, j'ajuste. Elle m'avait dit quelque chose comme "j'espère que tu vas m'aider à avoir des idées". J'ai chargé ma boite de bijoux, autant joindre l'utile à l'utile. C'est plus facile pour moi de me cacher derrière mes pièces. On voit moins la fatigue ainsi. Retiens ton souffle, ne bouge plus, ne cligne pas, 4 secondes. Voilà, capuchon remis, on laisse la chimie faire. Jour 1 (à suivre).

@wwouaich pour le prise de vue.
@troisieme_type pour la technique.
@marlaucreation pour la direction artistique.


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