lire délivre


DIMANCHE : Il y a quelques semaines, elle m'a mis entre les main un roman, m'assurant que j'allais aimer, ou pas. J'ai laissé trainer le livre nonchalamment sur ma table de nuit durant deux jours et deux nuit. La dernière lecture en cours devait avoir débutée il y a plus de 6 mois. Pourtant j'aime lire, j'aime beaucoup. J'aime voir les gens lire aussi. Cette intimité studieuse, cette pose propre au lecteur... D'autre ont décrit ce phénomène bien avant moi, et je l'ai toujours trouvé superbe. Je tombe facilement amoureuse d'une pièce dans laquelle un mur, ou plusieur, s'habille d'une bibliothèque. Il y a plus d'un an, en vidant la maison, j'ai revendu, offert, partagé, donné tous mes ouvrages. Ne concervant alors que quelques titres liés à un souvenir ou les ouvrages que je n'avais pas eu le temps de lire. Ce ne fut pas un déchirement, la culture est vouée au mouvement.
Alors j'ai commencé ce roman. Et c'est en lisant que j'ai pris conscience du manque que l'absence de lecture avait creusé. Oh, oui, bien sur, je lis plus d'une heure par jour, pour mes enfants. Mais cette lecture, cette échappée, j'avais perdu le temps de me l'autoriser. J'ai dévoré le roman, doux et contamplatif. Et à sa fin, j'ai couru chez le dealer le plus proche, par peur du manque, pour choisir, au hasard, deux oeuvres, et me replonger rapidement dans ces histoires qui ne sont pas les miennes mais qui ne sont probablement pas là par harard... La magie du roman qui répond aux questions ou oriente vers une réponse là où on prenait juste quelques minutes pour vivre dans les mots des autres.

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