Accroche toi à ton stérilet chérie !

Voilà bien longtemps que je n'avais plus écrit un mot pour continuer ma saga "la vie quoi" sur les projets de notre petite tribu.

Je résume pour ceux du fond qui n'auraient pas suivi nos tribulations. Nous voilà avec un mari chômeur (heureux) qui cherche métier à sa main, une madame qui à un boulot qu'elle peut exercer de n'importe où, un grand petit garçon de 5 ans qui désormais fait l'école à la maison (où n'importe où que nous soyons), et une petite fille, toute petite mais déjà géante qui n'est pas en âge scolaire et à qui on fiche une paix royale.

En d'autres temps, je vous raconterais les changements qui ont découlés de la déscolarisation de Noé, mais pour en revenir à nos envies de bateau et de voyage, voilà ce qui s'est passé dans la vraie vie. 

Je ne sais plus combien de jours se sont écoulés entre les deux évènements. Nous venions d'annoncer aux maitresses que Noé quittait l'école dès la toussaint pour passer à l'instruction en famille et, accessoirement, devenir un mini navigateur. Je portais alors en moi cette effervescence qui accompagnent les grands changements et les décisions majeures. Il y avait soudain tout à construire, par moi même, avec mes petits dans mes bagages. 
Mais je sentais bien qu'il y avait quelque chose de plus grand encore. Un truc que je repoussait du coude mais qui revenait comme un boomerang sans que je m'accorde le droit d'y croire.

Et pour cause... Cette sensation étrange, je la connaissait pourtant assez bien pour l'avoir déjà testée à deux reprises. J'ai donc parlé avec moi-même une nuit durant, en dormant un peu entre les différentes phases de la cette conversation avec ma conscience. Et au matin, je suis allé sagement à la pharmacie pour me procurer la bandelette magique sur laquelle uriner copieusement. Jamais test de grossesse n'à été aussi rapide. Les deux barres m'ont sauté aux yeux. 

D'accord, mais il est passé où mon stérilet du coup ?

Le mystère reste entiers depuis. A la place de ce petit bout de cuivre, s'est donc implanté un petit oeuf qui depuis n'est plus si petit que ça et qui verra le jour durant les premières semaines de juin.

Ah bon ? Juin ? Mais c'est pas la date où vous deviez prendre la mer ? 

Et bien si, le début de nos escapades devait se situer dans ces eaux-là, précisément au moment ou ma gentille sage-femme me prédit la perte d'eaux bien différentes cette fois.

Depuis, j'ai eu le temps de me faire à l'idée. 

Parce qu'il existe une différence notable entre avoir des enfants naturellement, sans vraiment planifier et le fait peu commun de transformer un stérilet en fœtus.

Parce que 3 c'est pas pareil que deux ( ça vous en bouche un coin hein )

Depuis, j'ai eu le temps de chercher des gilets de sauvetage pour un enfant de 50cm. Chez Kiabi ou H&M ils ne font pas se genre de produit, dans les magasins spécialisés, je suis ressortie bredouille aussi.

Depuis, j'ai eu le temps de me dire qu'un nouveau née en plein été sur un bateau c'est peut-être pas une idée fantastique, c'est même un tantinet trop sportif. 

Je me suis mise en mode cafetière, j'ai laissé le temps d'infuser pour savourer tout l'arôme et, en suite, j'ai laissé décanter tous les paramètres, nouveaux et existants. 

Ce projet est là. Nous avons toujours envie de partir, de découvrir, d'explorer, de sortir un peu des routines que nous nous imposons. Mais pas n'importe comment, et surtout pas si c'est source de pressions ou d'angoisses. Nous continuons de penser que les enfants n'empêchent rien, bien au contraire. Mais en revanche les enfants demandent un brin d'adaptation. 

Et c'est ce qu'on fait désormais. On s'adapte et on imagine les moyens les plus viables et les plus épanouissants pour accueillir le petit troisième en ne perdant pas de vue nos envies, pour nous, pour eux.

Je ne peux pas dire que je n'ai pas eu un grain de déception qui s'est glissé pendant quelques minutes dans mes rouages, indépendemment de la belle nouvelle qui s'offrait à moi, si surprenante soit-elle. Je continue de penser que rien n'arrive par hasard.

J'ai aussi appris ses dernières années que lutter contre le courant ne servait pas à grand chose. On fini toujours par embrasser les évidences, non ? 

Alors j'ai laissé les jours passer, mon ventre s'arrondir et les projets se reformer, en douceur. Cette porte qui s'est ouverte sur l'envie d'ailleurs ne se refermera pas, j'en suis persuadée. Et le fait d'accepter les blocages permet aussi de s'en défaire et de laisser la place à bien d'autres choses. Ainsi, ces mois que j'aurais du passer à préparer un départ ont étés un nouveau départ pour mon petit commerce. J'ai déployé beaucoup d'imagination pour donner à mes ventes une autre tournure, en me rapprochant toujours plus de la façon dont j'envisage ma petite entreprise. 

Et le mouvement appel le mouvement. Ici, j'ai l'impression que quand j'ouvre une porte, trois autres s'ouvrent d'elles mêmes. C'est la magie des belles rencontres, c'est le pouvoir du bouche à oreille. C'est peut-être le Karma. Tous ces efforts ne peuvent pas rester stériles.

Puis avec le temps, mon chômeur de mari fini par envisager lui aussi quel pourrait-être son emplois sur mesure. Un emplois rien qu'à lui et pour lui seul qui lui permettrait de continuer à vivre à nos cotés dans cette mouvance de liberté. 

Et en souriant, j'ai dit un matin : et si je passait le permis fluvial ? On pourrait faire le canal du midi après les grosses chaleurs, c'est beau le canal du midi, c'est du voyage aussi, non ? Et puis avec du fluvial, on peut aller jusqu'en chine si on veut...

Tout ce qui est sur, c'est que nous ne regrettons pas nos choix, ni ce que la vie nous offre. On va continuer de tricoter avec les brins qui nous tombent sous la main.

Bref, la vie quoi !

Alors ? On continu ?

...

Photo par Anne S., amie de longue date, que j'encourage vivement à se bouger le déclencheur pour développer le bel œil qu'elle porte sur les choses et les gens.

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