Ouuuuuuh, être une feeeeemme...
Je n'avais pas peint une toile depuis... Le lycée, oui, c'est ça. J'avais fait un portrait de ma meilleure amie de l'époque, quelque chose de très académique, dans un noir et blanc tranché. Le tout pour un obscur projet d'art plastique.
J'ai toujours la toile, la meilleure amie aussi. Je n'ai pas souvent sauté le pas de peindre sur une vraie toile prévue à cet effet. Premièrement parce que j'aime la complexité des supports sauvages et ce qu'ils peuvent apporter au tableau. Deuxièmement parce que ce genre d'objet m'inspire une rigueur pour laquelle je ne me sent pas de taille.
J'ai donc dans ma pièce à rien (futur atelier, actuel débarras, angoisse de l'entassement inutile), quelques toiles vierges qui attendent, gentiment, depuis des années, que je daigne les changées de place de temps en temps.
Et puis, et puis et puis... La semaine dernière, je tombe sur une photo d'une personne que je suis sur instagram. Un autoportrait très sobre, sans rien d'exceptionnel, mais qui me touche bigrement et qui se scotche dans ma mémoire comme une mouche sur... beh un piège à mouche. Mais attention, pas la mouche qui claque sur le coup, non, je parle de celle qui se colle une aile seulement, et qui passe des heures à se rappeler à vous (et votre cruauté).
Voilà, une photo qui peut être vous semblerait commune mais qui moi, à ce moment là, me parle et me donne envie de faire quelque chose de cette sensation.
Et puis et puis et puis, le week-end passe, et quand vient lundi, je me retrouve avec cette idée mouche qui agonise dans ma mémoire. Et pour des raisons que je tairais ici, j'avais à cet instant envie de donner vie à mes idées pour éviter d'agoniser mentalement moi-même.
Alors, j'ai attrapé la boite qui renferme ma famille de tubes Pébéo, attrapé mes pinceaux dans la foulée, affronté mes entassements ménagers pour mettre la main sur mes toiles vierges, et je me suis lancée, toute appréhension oubliée.
J'avais une idée précise de ce que je voulais rendre par la couleur, et plus je peignait, plus je m'écartait avec délice de cette idée. En est ressorti cet espèce de portrait plaqué de gros aplats. Et la distance entre mon idée de départ et le résultat que je vous met sous les yeux est assez délicieuse, car, je ne sais pourquoi, je suis amoureuse de cette toile et de ce qu'elle m'a permis de ne pas dire en mots.
Et le pire, c'est que je pourrais bien recommencer.
A bon entendeur...
...
La photo dont je parle est tirée du compte instagram de Rémi Brixton. Bonne visite.
Et soit dit en passant, si jamais l'adorée professeur d'art plastique qui a essuyé nos croutes de lycéenne bohèmes lis ce billet, sachez, Madame F. que je pense à vous, souvent... Merci !
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