De tous horizons sont arrivés des aimés. Un peu de Nord, un peu de Sud, un peu de la porte à coté, un peu de l'autre bout du monde. Partout, les voix, et si d'aventure le silence parle mieux, se sont les petits bruits de la vie qui prennent le relais.
Au quatre coins de mon salon, des pages se sont tournés. Cette capacité qu'ont les gens que j'aime à ne donner que ce qu'ils sont. Il y a eu les rires et les phrases dites un peu trop fort autour de ma table. Et aux heures de sieste, le silence de nos lectures respectives. Il y a eu le murmure des voix dans mes chambres d'amis quand tout le monde rejoint son radeau et les marches enjouées qui me font percevoir dans mes tableaux quotidiens des exotismes inédits.
Car si chez d'autres, les fêtes folles affolent les voisins, ne me demandez pas pourquoi, mais chez moi, les voix se font velours et tout le monde semble vouloir se ressourcer. Est-ce la maison en elle même qui inspire ce calme ? Est-ce l'équation de ma maison et des habitants que nous sommes ? Aucun idée, c'est ainsi, et c'est tout.
Et moi, dans tout ça, je virevolte, ici et là, d'une conversation à un instant autre. Je surveille du coin de l'oeil que tout le monde se sente bien et que mon fils ne mange pas l'ensemble des récoltes chocolatières que nous avons fait sous les premiers soleils de printemps.
Je regarde ma fille passer de bras en bras et de sourire et expressions douces.
Et quand tout le monde reprend sa vie, je savoure le bonheur d'être quatre, ici !

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