Comme les rois-mages...
Ils sont arrivés, tels de père Noël retardataires, ou alors était-ce les rois mages ? Toujours est-il qu'ils sont arrivés, les bras chargés de présents pour en partager du présent justement.
J'étais aussi en retard que peut l'être une jeune maman, les cheveux encore mouillés, résultat d'une douche pris sur une fesse. Dans ma cuisine, entre toute source de chaleur confondues et un flot de chaleur humaine ajouté à cela, mes cheveux ont séchés sans que je n'y prête la moindre attention. Ca sentait de plus en plus le bon repas dominical informel, mais pour une fois en famille.
Quand ils sont repartis, j'ai plongé dans la pile de roman qu'ils ont laissés derrière eux. En passant la porte, ma grand-mère à dit : "allez, on te laisse, tu as un peu de temps pour toi, ouvre un livre". Et moi, petite fille obéissante, c'est ce que j'ai fait !
Grand bien m'en à pris, car depuis, je ne cesse d'ouvrir des livres et de les fermer pour en ouvrir d'autre dès que le temps s'offre à moi de me laisser bercer par des mots.
Oui, ils sont venus, rappelant à ma mémoire ce qu'est le lien du sang. Ils ont comblé un peu du manque que les absences stupides causent parfois. Et sans le savoir, sans le vouloir, par quelques mots, ils m'ont aidés à passer à autre chose. A demi orpheline factice, me (re)voilà mère, et c'est tout ce qui compte finalement. Les absent ont toujours tort.
Eux, ils ont tout compris, peut être. La vie est une lente course après nos passions, nos curiosités, nos envies, nos amours. Et il faut apprendre l'égoïsme de vivre pour vivre beaux. Leur vie est un long voyage, et le temps d'un dimanche, nous serons leur escale.
Et des livres, je passe aux ouvrages oubliés. Oui, finalement, prendre le temps de laisser flotter les rubans. Les passants ne seront pas plus heureux si dans mon salon, le sol est exempt de tout soupçons. Alors ralentir le rythme, peut-être simplement pour profiter un peu plus des secondes qui amorcent d'immuables et magnifiques changements sur son si petit visage. Et les mains de mon fils qui ne cessent de pousser...
Je pensait qu'il s'agissait de buée concentrée sur mon regard, mais il n'en était rien, quand l'émotion est belle, les photos sont floues (?).
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