Les inachevés.



Combien sont-ils, ces cahiers inachevés qui fleurissent mes armoires et que la mémoire rend obsolètes ?
Certains sont usés de citations piochées au hasard des lectures, brève résumé de mes pêches heureuses dans le flot de mes amours littéraires.
D'autres, barbouillés d'illustration en tout genre, récapitulant mes hésitations graphiques vers le "style" qui est le mien.

Le carnet idéal semble être un concept aussi diffus que celui du prince charmant. Il m'a encore été impossible de trouver le papier, le format, le grammage qui rendra justice à toutes mes envies, qui supportera n'importe lequel de mes médium, qui prendra en charge la moindre de mes humeur créatrice.

Je tente alors de me conforter à un seul carnet pour l'écriture, un autre, bien plus petit, pour les idées qui fusent et s'évaporent parfois si je ne brandis pas mon stylo tel un filet pour ses papillons de l'imaginaire.

Un autre pour les traits bien sur, et si vraiment mon envie se fait ponctuellement exigeante, j'use de la feuille volante, du carnet spécifique, du support insolite.

Mais voilà, à bien s'y pencher et sans trop compter, je trimbale déjà 3 carnets comme des bouées de sauvetage. On parle alors du sac idéal ?

Et sur mon bureau, depuis des mois, ce début de profil que je ne peux me résigner à jeter. Parce qu'a force de ne pas être terminé, il a fini par raconter quelque chose à lui tout seul, et de son histoire sont nés mes mots.

Peut-être que mes carnets en sommeil sont comme ces traits, des bouts d'histoires, qui même imparfaits, méritent qu'on les écoutent ?!


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