Je considère d'un oeil nouveau l'expression bien connue qui n'est autre que "le calme après la tempête.
Enfin, considérer d'un nouvel oeil n'est pas ce qui reflète le mieux ce que je pense. Disons que j'en fait aujourd'hui l'expérience très personnelle. De ce fameux calme.
Le vent à tout déchiré, tout mis à mal, les habitations sont au sol, les habitudes, les raccourcis faciles, les croyances, les lieux communs, les réflexes nés de l'éducation...
Et aujourd'hui, je n'ai envie que de silence et d'intime. Besoin de laisser à mes pensées le temps de se faire entendre les unes après les autres. Prendre le temps de leur donner à chacune le temps qu'elles méritent. Se taire pour ne plus peser les mots... Mais peser mes pensées.
Je suis habitée par une sérénité et un calme qui ne me sont pas exactement habituels. J'entrevois les blocages qui font partis de moi, mais je navigue en eau calme avec cette sensation que tout va se débloquer, que je marche vers mes réponses. Parce que des séismes si violents ne sont jamais là par hasard.
La tempête ravage, un violent nettoyage par le vide. Et quand on ne parle plus de matériel, il faut alors retranscrire le carnage en terme de mental. Alors, une toiture arrachée équivaut à l'abolition de tous les à priori que l'on porte sur un sujet, précis ou non. Une voiture en miette correspond à la remise en questions de tous les réflexes conditionnés que nous trainons depuis des années... Et ainsi de suite.
Au final, j'ai toujours aimé les nettoyages de printemps, tout mettre aux encombrants et ne conserver que l'essentiel ou l'adoré. Il était peut être temps que je cesse d'alléger l'espace autour de moi pour enfin alléger l'espace en moi. Mais, laissez moi vous dire qu'il semble bien plus simple de vider ses placards que son coeur. Et pendant une fraction de seconde, je me suis écouté dire à voix basse : Heureux ce qui jamais ne doute de leur perfection.
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