N'avez vous jamais eu le vertige devant l'immensité des possibles ? C'est un sentiment que j'ai parfois, souvent même, quelque part entre mon coté mégalo et mon coté raisonnable.
  J'ai grandie entourée d'ami(e)s qui savaient exactement quelle chemin suivre. Et au fil des années, leur trajectoire n'a pas beaucoup différée de leur projet initial ! Est-ce bien ? Est-ce mal ? Je n'en sais rien. Parfois j'y vois une forme de sécurité, savoir où on veut mettre les pieds peut avoir un coté rassurant, ça doit aider aussi à avancer quand des petits cailloux viennent se glisser dans la méchanique. Ca aide probablement à garder le cap.

  Mais l'incertitude est aussi douce parfois. J'ai tâtonné, je tâtonne encore parfois. Parce que moi, du plus loin que je me souvienne, je ne savais pas du tout où je voulais aller. Et d'un mois sur l'autre, les projets pouvaient varier du tout au tout. En revanche, je savais exactement où je n'irais jamais. Et ça, ça n'a pas changé, ni avec les année, ni avec l'expérience. Certain dirons que c'est une jolie preuve de la connaissance que j'ai de moi, une forme de maturité assez précoce. Je pense plutôt qu'il s'agit d'une évidence par rapport à mon caractère.

  L'immensité des possibles donc. L'océan de professions possible. Et toutes celles qui reste à inventer. C'est vertigineux non ? Et elle est loin cette époque ou la nécessité était le meilleur des conseiller d'orientation.

  J'ai pataugé, testé, expérimenté, flippé un peu quand même. Parce que la travail c'est la santé et qu'il est assez mal vue de prendre le temps de trouver quel chemin on souhaite réellement prendre. J'ai un peu bouffé à tous les rateliers. Je suis allé à fond dans mes erreurs. J'ai aimé ces périodes d'intense questionnement et de vide envahissant.

  Parce que mon problème, c'est que j'aime toucher à tout, et quand l'envie me prend d'imaginer ou de réaliser quelque choses d'absolument inédit dans mon palmarès, je n'arrive pas à me demander si ça fait bien parti de mes attributions. Pas évident de rentrer dans une petite case. Voilà pourquoi il m'est arrivé de mentir utilement à la seule et unique conseillère pôle emplois que j'ai eu à rencontré. A quoi bon expliquer quand on sait que les mots et les idées vont se heurter à un mur de conventions ?

  Alors peut être qu'un jour je serais chanteuse, actrice, écrivaine, psychologue, astronaute, pompier, princesse, vétérinaire pour licorne. Parce que finalement, je ne me sent à l'abris de rien. Mais je dois avouer que ça a du bon.

  Je ne suis pas une donneuse de leçons, et ce que j'évoque ici s'applique à moi et à moi seule. C'est un bout de mon parcours ou une constante en rapport avec mon caractère. Peu importe. Mais tout de même... A tous ceux qui touchent leur rêves du bout des doigts, et surtout, à tous ceux qui ont décidé de faire de ce rêve leur profession... Ne reculez pas face aux remarques acerbes, face aux bons mots de peureux, des frileux, des malheureux qui n'ont jamais eu l'audace d'écouter une minute, rien qu'une minute le bout d'enfance et de spontanéité qui s'est accroché quelque part entre leur carte bleu et leur vie bien rangée. Foncez, bosser, hésitez, doutez, mais ne lâchez pas ! Ce que vous rêvez vous rend beau et inversement.

  Et au pire, soyons crève la faim, mais soyons bien !

  Happy mercredi !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire