Dans ma famille, on traine cette constance qui consiste à tout suspendre...
Pas une maison dans laquelle vous ne trouverez pas un petit quelque chose décoratif suspendu au plafond. Une mouette en bois qui s'affole et s'envole si vous prenez le temps de tirer son lest de plomb, dans un vol majestueux condamné cependant au "sur-place". Une décoration de Noël volontairement abandonnée par caprice visuel. Un prisme attendant le rayon de soleil échappé d'une fenêtre, petit multiplicateur temporaire d'arc en ciel pour murs aux allures de dessins d'enfants. Des voilier lancés par les courants d'airs dans un régate circulaire infini. Un pantin de bois, qui sur votre passage prendra soin de perdre un pied, comme un rappel de l'alliance entre vos mains et ses mouvements.
Chez moi, il y à un peu tout ça, les mobiles de mon fils que je ne me résous pas à ranger dans des cartons, et qui font maintenant partie intégrante de ma décoration. Un globe ou l'on trouve encore les frontières de l'URSS, trouvé dans je ne sais quelle décharge. Ce monde qui tourne dans un coin de mon salon. Un goéland qui me rappel que l'océan n'est jamais très loin. Des oiseaux de papiers et des fanions de tissus...
Et tampis pour les géants qui parfois pestent de la rencontre entre leur front et ses petits objets.
Oui, c'est une des ressemblance qui unis mon clan. Sommes nous une lignée de rêveurs dont le regard se perd au plafond et aime à y trouver un support ? Ou est-ce une façon de ne jamais vraiment toucher terre et ainsi faire la nique aux meubles qui plombent les espaces et les déménagements ?
Famille d'itinérants, familles de navigateurs... Nos temps sédentaires se retrouvent alors plus alléger par ces présences aériennes. Oui, toute nos maisons ressemblent un peu à des roulotes, des bateaux, des valises en partance.
Oh, il y en bien d'autre des ressemblances. De l'amour des livres qu'on dévore aux heures de sieste, de cette musique qui jamais ne nous quitte, de cette curiosité qui nous fait toujours un peu passés pour de gentils "intellos". Ne parlons même pas de nos nez et nos traits...
Alors, à chaque naissance que je prépare, ces objets suspendus prennent toute leur importance.
Et pour dont j'attend aujourd'hui la rencontre, j'avais conservé ce souvenir aux teintes de "gagatitude" maternelle. Lors de l'unique rendez-vous que j'avais pris chez un pédiatre peu après la naissance de mon ainé, elle s'était mise à agiter une énorme sucette aux allures de cible monochrome sous les yeux de mon fils. Effet immédiat, comme hypnotisé, en tout cas fasciné, son regard c'est accroché à cet objet Noir et Blanc pour ne plus le lâcher, me rappelant ainsi la maturation "lente" de la vision chez les nourrissons.
Qui aurait dit que ce rendez-vous, du reste assez inutile, chez ce pédiatre m'aurait fait prendre mes ciseaux et mon tube de colle UHU trois ans plus tard ? Une idée suspendu, une de plus.
Et suspendre quelques minutes dans ma journée, pour allumer une bougie, car à parler de famille, je n'oublis pas les anniversaire silencieux.
Et enfin, suspendre le silence pour écouter Paco de Lucia.
(Cette création ne sera pas commercialisée pour des raisons de fragilité évidente et ma frousse des transports destructeurs. Il s'agit de simples cansons assez épais pour se tenir, de fil à coudre et d'une baguette de bois récupérée dans je ne sais quel pot de fleur ami. Vous pouvez réaliser la même chose en un peu moins de deux heures de temps, avec vos ciseaux et votre patience. Si vous avec la moindre question, venez me trouver via Facebook par exemple, je vous donnerez avec grand plaisir, de virtuels conseils.)
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