J'ai fait une liste des choses à faire, dans la journée où le plus tôt possible. Elle est sagement posée sur la table de la cuisine, attendant l'heure où j'aurais le temps de poser un oeil consciencieux sur elle.

  A l'heure où tout le monde fait sa liste de Noël, j'en suis à faire la liste des choses à dessiner et réaliser pour expédier tout ça sous des sapins au quatre coins de la France. Aucune envie de courir les magasins à la limite de l'explosion, le portefeuille anorexique, bercé par le doux chant des fausses flutes de pan.

  Et puis, plus le temps passe, et plus j'aime fabriquer de mes petites mains des cadeaux personnalisés. Attraper une idée au vol et a faire grandir pour qu'elle ressemble le plus possible à la personne à qui se destine l'objet fini. Lassée aussi de recevoir des cadeaux qui ne me ressemblent pas, je fait mon possible pour ne pas imposer ça à ma famille, à mes amis.

  Enfin quand même, y'a un bateau pirate Playmobil qui me fait drôlement de l'oeil, pas pour moi hein (quoi que...), plus pour mon miniature.

  Et puis, à monter ma mini histoire de petite boutique en ligne, je découvre aussi la richesse de certain sites de vente qui regroupent de très bon artisans, de très bon créateurs. Et au final, si tant est que je sorte ma carte bleu en prévision des fêtes, je crois que je préférerais me tourner vers ces petits indépendants qui glissent des bonbons dans leurs colis. La dimension humaine à du bon, non ?

  Je me souviens d'un des meilleur Noël de mon enfance, où ma maman m'avait cousu un blouson d'indienne dans un cuir magnifique, avec des franges et tout (Yakari power), un bijoux contenant une pierre dans le même style. C'est aussi ce Noël là ou ma tante avait écumé ses petits trésors de femme pour en céder quelques uns à mes chaussons placés sagement sous le sapin. Ces trésors de femme qui avait fait le bonheur de la petite fille que j'étais. 

  Tous ses cadeaux avaient une odeur bien particulière, un vécu, une patine, une âme ! Et je vous promet que la maison Barbie qui était passé par la cheminé sur le dos du grand barbus n'avait pas eu tant de succès.

  Alors, au lieu de m'imposer un marathon infernal et de terminer mes achats le plus vite possible face à une caissière sous prozac, je prend le temps d'en prendre, du temps, pour consacrer un vrai moment à fabriquer, façonner, imaginer pour une personne. Et si jamais mes empreintes de mains en pâte à sel ne plaisent pas, je les reprendrais et les recyclerais pour la fête des mère ! Non ?

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