Tout d'abord, laissez moi planter le décors. Prenons Paris !
Ah ! Paris, merveilleuse capitale, ville de rêve, capitale de la mode, ville romantique, Paris, le Métro, Paris, les boutiques délicieuses, Paris, les concepts store qui fleurissent, Paris, paysage de film par milliers, Paris et ses millions d'habitants... Paris quoi !
Puis, prenons Chez Moi... Chez moi, au milieu de nul part quelque part entre Toulouse et Montpellier, petit village bien excentré qui compte facilement 100 habitants (non, aucune faute de frappe, il ne manque pas de zéro) sans compter les poules pondeuses et les animaux domestiques, Chez Moi, aucun commerce dans la commune, et une 20ène de kilomètres pour rejoindre une grande surface digne de ce nom. Chez Moi, au milieu des vignes à la naissance des montagnes. Pas du bus, si une estafette pour le ramassage scolaire. Bref, le fond du fond de la sauvagerie.
Pour terminer cette introduction, je vous présente les deux personnages principales qui nous suivrons tout au long de ce post. Prenez deux amies de longue date, l'une vivant dans cette fabuleuse ville qu'est Paris (attention, je parle du Paris intra muros, qu'il n'y ai pas de polémiques) jeune femme travaillant dans le milieu de la mode (exit tous les clichés, ma meilleure amie est fabuleuse, comme Paris), vivant dans un coquet petit appartement avec un tout aussi coquet amoureux, sans enfants.
L'autre amie n'est autre que moi même. Donc moi, qui vit Chez Moi, dans une vieille maison de village avec jardin potager en option, un amoureux, un enfant, un chien.
Voilà, le décors est planté, passons maintenant au choc des cultures (rien à voir avec le potager). En temps que meilleures amies du monde devant l'éternel, Elle et Moi, on s'envoie des texto pour se raconter nos petites banalitées. Et au fil de ces messages, nous confrontons nos expériences quotidiennes. Rien de compétitif, les points se comptent en rire.
Alors pour vous et rien que pour vous, j'ai décidé de partager ces quelques échanges qui pourraient faire un recueil assez comique.
Elle : Oh je viens de croiser Alain Chabat en sortant de chez moi.
Moi : Cool, moi j'ai croisé Dédé sur son tracteur en allant à l'épicerie du village voisin. (Dédé n'est pas un personnage fictif, c'est un peu l'idiot du village qui, depuis qu'il n'a plus de permis, se déplace uniquement en tracteur. Je reparle des 20km qui séparent de la ville ?)
Elle : Purée, c'est pas évident de courir avec un gobelet Starbucks à la main sans tout renverser pour attraper le bus.
Moi : Vas y porter un enfant de 15 kilos, deux cabas de courses, un sac à main et des clés de voiture à travers l'immense parking Intermarché.
Elle : Ca me saoule ces automobilistes qui claxonent à tout va !
Moi : Je ne comprend pas, chez nous on se claxonent pour se saluer (petite piqure de rappel ; 100 habitants, on se connait tous), ou alors c'est que le facteur à un colis (merci à tous les e-shop de la toile), ou alors c'est la boulanger qui passe, ou le boucher, ou la marchand de volaille (c'est pas terroir ça les marchands ambulants ?)
Elle : Je vais à un mariage, je met mes Pierre Hardy ou mes Louboutin ?
Moi : Je vais à la vigne ? Je met mes Jardiland ou mes Gamm vert ?
Elle : Punaise je me suis faite insultée par un usagé dans le métro, sont fous les gens !
Moi : J'ai un problème avec les pintades de la voisines.
Elle : Oh, mon amoureux est allé me chercher des macarons chez Pierre Hermé pour mon anniversaire, et j'ai eu une bague Corpus Christi... Trop chou !
Moi : Ah beh moi j'ai eu des gants de jardinage liberty et une chocolatine de La Ronde des Pains.
Elle : Olala mes voisins font un caraoké, l'horreur !
Moi : J'ai une chouette qui m'empêche de dormir !
Elle : Pfiou les heures de pointes dans le metro c'est l'horreur.
Moi : En période de vendanges y'a des tracteurs partout sur les routes, ça n'avance pas.
Elle : Trop bien il neige, j'espère que ça va tenir !
Moi : On est bloqués depuis une semaine à cause de cette p.... de poudreuse, raz la frange !
Elle : On a échangé ma veste COS au vestiaire du resto samedi soir, je suis écœurée (oui, attention, les vestiaires sont un peu comme un lavage trop chaud à Paris, il changent les veste L en veste S, mais il conservent les mêmes modèles )
Moi : je crois que le vendeur m'a refilé des courgettes au lieu des courges que j'avais demandé, j'suis verte !
...
Bref, on ri beaucoup (sauf pour la veste COS quand même, c'était un beau cadeau qu'elle s'était octroyée), je n'ai pas toutes nos conversations en tête, mais ça donne à peu près ça.
Très honnêtement, j'aime Paris, beaucoup, pour l'effervescence, les millions de visages, la culture, le speed qui parfois fait de bien, mais contre rien au monde je ne troquerais mon petit coin de paradis, avec vue sur les montagnes, lever de soleils en plein dans mes fenêtres, jardin et nature partout autours, silence et tranquilité. Pour moi c'est ça le luxe !
Allez, je vous laisse, moi et mon jean zara on va planter des choux (véridique... J'assume !). Tiens en parlant de ça, selon vous c'est quoi l'équivalent parisien du problème des chenilles qui bouffent vos plantations ? Si vous trouvez un réponse qui me fasse rire, je vous offre une illustration Nuage pièce unique signée... Par la poste, Chez Moi pas de coursiers !!!
Paris ou Province, bon week-end à tous !

Je sais, je sais! Les souris qui mangent MON mélange de fruits secs acheté chez Monop', pour garder la ligne. Etonnante la prolifération de ces rongeurs dans la capitale, mais bien réelle! Heureusement que l'époque parisienne est révolue pour moi.
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