Passer sa journée sur la route. Partir aux aurores et laisser derrière soi trois semaines de souvenirs, plus ou moins bons, plus ou moins longs.
Je croyais que l'été était terminé, le soir, la fraîcheur devenait piquante. Et en traversant la France, je réalise que rien n'est fini, hormis les vacances des honnêtes travailleurs. Le soleil cogne, malgré un léger manteau de nuage. L'automne dors encore. En ouvrant la porte de ma maison, je retrouve cette odeur si particulière. L'odeur de mon cocon. Et la fraîcheur de ses vieux murs qui luttent bravement contre les degrés qui se déchainent au dehors.

  Mes bagages ne sont plus, je suis de nouveau maitresse en ma demeure. Mes outils ont retrouvés leur place. Prêts à l'attaque de cette rentrée qui n'en sera pas vraiment une pour moi.

  Passer sa journée sur la route, et avoir le temps de penser à tout ce qu'on laisse derrière soi, au sens propre comme au sens figuré. Partir, c'est mourir un peu ? Mais mourir est la promesse d'un autre chose qui ne saurait tarder.

  Passer sa journée sur la route et fouiller dans ses vieux carnets aux heures où se termine la semaine, pour trouver quelque chose qu'on ait envie de montrer. Parce que mes doigts n'ont pas eu le temps de fusionner avec la plume pour faire naitre de l'inédit. Fouiller et trouver avec plaisir un portrait vaporeux, ou tout se cache en se montrant. Une illustration née il y a bien longtemps, et qui pourtant, ce soir, parle de ce que je porte dans le coeur.

  Bonne fin de vendredi à vous. Je vous souhaite un week-end délicieux, chez vous, ou ailleurs, mais avec plaisir et simplicité.

 ...

2 commentaires: